Le Vercors, entre neige et terre
Article mis en ligne le 22 avril 2018
dernière modification le 16 août 2018

par Eric Marck

La France est belle et le pont (bien que ce dernier ait surmonté la Suisse) ouvert entre l’Alsace et le Vercors ne fait que renforcer ce sentiment.
45 élèves et leurs 4 accompagnateurs ont rejoint le village d’Autrans et son centre "Montagne et Musique" lundi 16 avril 2018. Après un accueil en musique sous la houlette de Pierrot Lalune, ménestrel des temps modernes, rythmé aux sons des balafons et djembés, les élèves ont pris possession des lieux, qu’ils ont toutefois partagés avec un autre groupe. Une nuit passée, tout le groupe est parti pour une randonnée magistrale sous un soleil magnifique, mais rude pour les peaux. Forêts, clairières, traces animales, neige, boue, panoramas d’exception, tous les ingrédients étaient réunis pour une journée splendide, enrichie par les commentaires savoureux de nos guides de montagnes. Au cours de cette balade de près de 6 heures, un joli clin d’œil a pu être fait aux jeux olympiques de 1968 lorsque nous avons gravi le Claret où se trouvent les pistes de sauts à ski.
Le lendemain, nous avons opté pour l’univers souterrain du Vercors. Descendre dans une grotte (le trou qui souffle) n’a pas été simple pour tout le monde, mais chacun a trouvé les ressources pour surmonter peurs et angoisses, y compris les arachnophobes, pour découvrir et arpenter des lieux remplis de mystère... Et que dire de l’obscurité parfaite lorsque chacun de nous a éteint sa lampe frontale. L’après-midi, le mystère a laissé la place à la magie, lorsque sous les jeux de lumière, toute la féérie de la grotte de Choranche a illuminé nos regards. Ces visites souterraines auront permis aux élèves de comprendre et mesurer le rôle de l’eau dans l’érosion des paysages calcaires.
Jeudi nous a ramenés à la civilisation du Dauphiné, lorsque Grenoble nous a offert ses joyaux : La Bastille et le centre historique. Deux lieux clefs qui ont renforcé la place de l’homme dans cette région après un épisode sur la résistance française au cours de la seconde guerre mondiale, raconté, objets à l’appui, par Bruno, un conteur enthousiaste et passionné.
Ce voyage clôt une belle aventure humaine, avec le sentiment que les élèves ont apprécié ce séjour, sans doute à des degrés divers, mais chacun en conservant au moins un bon souvenir. La vie en communauté offre une belle leçon de vie à nos jeunes, où l’acceptation de l’autre prend du sens. Chacun aura appris de cette expérience et pourra en savourer les fruits dans la vie de tous les jours.
Si les élèves ont été à la hauteur des attentes durant ce séjour, le mérite leur en revient, mais l’encadrement n’y est pas étranger pour autant. Efficace, à l’écoute, disponible et détendue, l’équipe a relevé les défis que représente un voyage scolaire sans en altérer sa saveur. Merci à mes compagnons de route pour tous ces moments joyeux et pour tout leur travail au bénéfice des élèves.
Merci aussi aux élèves pour leur attitude et leur engagement au cours du voyage. L’heure est maintenant aux souvenirs, que les élèves poseront sur un carnet d’aventure, qu’ils construiront sous la forme d’une histoire illustrée et où leurs sentiments prendront une place de choix. Ces lectures à venir, seront l’occasion de refermer un très joli livre.

"J’aime l’ouverture des grands chemins et les confidences des petits." Anne Barratin